«2020» patchwork

I have started to create this mosaic, with each square representing a remarkable event in my life during the year 2020. This year is obviously very special for many of us, and I have expressed in it how it has been special for me personally; the Ukrainian plane that crashed in Iran, the loss of a family member, the pandemic, but also embroidered elements that give me hope, like the beauties of nature.
I consider it a work in progress because I can add a new element to the mosaic each time a new event marks my year.It has become a shamanic ritual for me because I feel the act of embroidery as a meditation and an exorcism of pain. I find meaning in the words Joseph Beuys once used: “show your wounds”.
In Iran, where I spent most of my life, the art of weaving is still alive. I have always admired carpets I have always admired carpets that tell a story through their patterns, I see them as a rich language that can tell many stories and times. Afghan war rugs, for example, were born out of a transformation of folkloric floral patterns into tanks and weapons of destruction. A sad story, certainly, but a beautiful way to show and tell the wounds of war.

 

«2020»patchwork

J’ai commencé à créer cette mosaïque dont chaque carré représente un événement remarquable de ma vie survenu pendant l’année 2020. Cette année est évidemment très spéciale pour beaucoup d’entre nous, et j’y ai exprimé en quoi elle l’a été à titre personnel ; l’avion ukrainien qui a chuté en Iran, la disparition d’un membre de ma famille, la pandémie, mais également des éléments brodés qui m’ap- portent de l’espoir, comme les beautés de la nature.
Je considère que c’est un travail en cours car je peux ajouter un nouvel élément à la mosaïque à chaque fois qu’un nouvel événement marquera mon année. C’est devenu un rituel chamanique pour moi car je ressens le geste de la broderie comme une méditation et une exorcisation des maux. Je trouve du sens dans les mots qu’a un jour employé Joseph Beuys : « montrez vos blessures ».
En Iran où j’ai passé la majeure partie de ma vie, l’art du tissage est toujours vivant. J’ai toujours admiré les tapis qui racontent une histoire à travers leurs motifs, j’y vois une langue riche qui peut témoigner de nombreuses histoires et d’époques. Les tapis de guerre afghans, par exemple, sont nés d’une transformation des motifs floraux folkloriques en chars et armes de destruction. Une histoire triste, certes, mais un beau moyen de montrer et raconter les blessures de la guerre.